dimanche 29 mars 2015

Sous le soleil. Exactement.



Mes petits chats, Mars, c'est le temps du printemps, le temps des tempêtes !
Ca s'agite par ma fenêtre, les vents furieux se font des batailles de boules de neige, ça tourbillone, ça s'époumone, la neige bondit dehors, et j'ai la bizarre impression d'être dans une machine à pop corn.


... Sauf que depuis quelques jours, le printemps pointe le bout de son nez. Avec un sourire d'excuse pour son retard, un imprévu, oublié mes clés, pardon, excusez, je... Me voilà. Pose tes pâquerettes, respire, installe toi.
Ya pas de mal, on t'attendait.

On l'avait perdu ! Caché sous des litres de neige...





Ca fait comme ça.

Je parlais avec mon caillou, drôle, non, cette ivresse du printemps ? Chaque année j'oublie. L'électricité qui se propage, là, dans toi, à la vue d'un rayon de soleil au réveil. La quiétude du sommeil éclate en silence, comme si l'air printanier, et les brins d'herbe coupés, la brise salée, et les champs, les vergers, comme si le monde, et en entier, attendait ton réveil. Déployez les gorges et les rires assoiffés, qu'on entende pulser la promesse de l'été.
C'est comme de la joie de vivre en intraveineuse. Ça frissonne de sourires.
Je sais pas vous, mais moi, j'ai le corps hilare.



Ici le monde fond les enfants, un déluge hors du ciel. Une hémorragie de la poudreuse. Toute la neige s'envole en ruisseaux. Ça crépite à terre, ça embrase le blanc pays, pat! pat! pat! Mon balcon enfoui sous une cascade de gouttelettes.

Parfois, la nuit, je suis surprise par une averse.  Une mer en furie de malt dans l'estomac, tu titubes à bâbord, et hop, te voilà sous un océan diluvien.
 La pluie dilue la ville et le bitume devient rizière. Je clapote jusqu'aux chevilles dans la gadoue, serpente dans les rues ruisselantes, bondis entre les Himalayas de flocons bruns tandis que le limon du printemps s'amourache de mes gambettes.
Me voilà caïman des neiges.


Je dilue mon café du matin à la fonte des neiges et j'en profite pour rattraper tout ce que je vous ai pas raconté cet hiver, ça vous va ?

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