vendredi 26 décembre 2014

Santa cheated on me

Ce que je veux pour noël ? Un mammouth laineux. C'est moumouteux et ça tient chaud.
Plutôt que de m'acheter un manteau en poil de caribou à 200$, je chevaucherai mon pachyderme telle une reine antique, grappillant deux trois minutes de sommeil la bouille enfouie dans sa fourrure.

Sauf que je vous explique. Alors que ma valeureuse maman traverse l'océan pour un blanc noël, pas un flocon de neige à l'horizon.
Ca avait bien commencé pourtant.

Québec city, the 16th of december. Hope was at its highest. ((musique funeste))





Dans ce complot immémorial, on se retrouve avec un 24 décembre où "il pleut à boire debout ma p'tite dame !" qui t'efface toute trace de neige et transforme les rues de Québec en chutes du Niagara (voilà qui annonce mon prochain article... SPECTACULAR SPECTACULAR !). Une escroquerie internationale à te noyer le sapin.


L'an prochain, je file au pôle nord. Je finirai bien par poser mes sorel sur un joli tapis immaculé, et pas cette sucrette caillouteuse qu'on trouve sur les trottoirs québecois. Du foie gras dans les poches, un Gewurzt à la main, deux trois chocolats dans les chaussettes, et YEPAAAAHHH !

Et vous, vos noël mes petits ratons laveurs ? Deux trois fratricides, votre foie égaré entre le fromage et le dessert,  3 colliers de pâte et une carabine en papier toilette en paquets cadeaux ?

Take care.

lundi 1 décembre 2014

Oh baby baby it's a white world

Le monde est blanc mes enfants.

Partout, la neige. Ils ont foutu de p'tits cailloux sous nos pas et ça démonte toutes mes chaussures.
Les flocons s'accrochent dans nos cils et je me fais des shoots de thé chaud en intraveineuse. Sur le campus, à la nuit tombée, on trouve encore des sculpteurs de bonhommes de neige.

La forêt de la fac - oui, mon université a sa propre forêt - prend des airs de Nightmare Before Christmas ;)


Aujourd'hui commence le calendrier de l'avant, et j'évangélise mes colocs au calendrier improvisé, celui que tu fais homemade avec tes petites mimines et tu sais jamais, chaque matin, ce que tu vas trouver dedans. J'vous montrerai.


Les vacances sont bientôt là (Hourray !) et elles amènent La Madre à Québec. Et avec elle 10 caisses de vin et de fromage pour tenir l'hiver. Voilà qui signifie aussi des milliers de photos pour vos pupilles... La Mama, elle aime les photos. Et le vin et le fromage aussi (Ah les antécédents familiaux...)


Je vous embrasse tous depuis mon congélateur planétaire, là, mon bout du monde arctique. Prenez soin de vous !






jeudi 6 novembre 2014

Du vent dans les galets

Mes petits chats,

Comme promis, la vidéo de notre balade d'automne. Elle est pas finie, imparfaite, mal découpée, montée n'importeeeuuuquoi entre deux exams.... Elle est comme ça. Vous y verrez Thalia, Valérie et moi, les yeux rivés à l'ami Laurent. Le fleuve est fou, en automne, on dirait qu'autour de l'eau la terre s'enflamme. J'emprunte quelques photos à Thalia, son appareil rend bien mieux les nuances que le mien...


Je réapprends le nom des couleurs en jouant dans les feuilles de l'automne. Ma coloc m'a promis d'en faire un tas immeeeeeennse dans la cour, pour se jeter dedans du balcon (gentlemen, j'extrapole un poil. )

Quand on va à la plage, ici, c'est plutôt la plage bretonne que méditerranéenne, vous vous en doutez. Mais le temps était doux (chose rare, je vous reparlerai du vent dans ce pays. Un vieil habitué du coin.), et puis pour une fois, personne n'a plongé dans l'eau - relisez cette phrase. J'ai bien dit pour une fois.

Malgré notre géographe en herbe et notre québécoise pure souche, on s'est méchamment perdues sur la fin. "Oh boy !...." les rues n'ont pas de fin dans ce pays.
 Je vous laisse vous abreuver les mirettes des lumières du fleuve, et vous glisse des bisous dans l'enveloppe.






Au passage, un mot de mon caillou, mon fou de poussière, mon portugais d'écrivain - fermez les clapets, ouvrez les guillemets.

« je voudrais aimer une fille comme on aime un automne. »



mardi 28 octobre 2014

A la fût : des bières et des poutines !

Mes petites biscottes,

J'ai toujours une vidéo en attente de montage (un bon logiciel pour PC ?), donc en attendant la collection automne des robes végétales (si tu changes beaucoup de lettres à "robes végétales", tu obtiens : les arbres poussent au LSD vu les couleurs qu'ils nous agitent sous les iris ici), je vais vous montrer un peu la vie québécoise.


En un mot, ça se résume à des sushis au fraises tous les dimanches et à des bières tous les... Tous les soirs en fait. 

Oubliez ce qu'on vous dit des québécois : ils tiennent bien plus des Belges que des Gaulois. Leur passion, ce sont leurs bières, et pour cela, ils font fleurir des micro-brasseries à chaque pavé. 
La Barberie, Archibald, La Souche, La Voie Maltée... Même l'université possède la sienne.
Blonde, brune, rousse ou noire, les canadiens sont des explorateurs : ils ne sont fidèles à aucune et tombent en amour rien qu'à l'écume.


Je vous présente La Korrigane, parfaite micro-brasserie pour boire un verre l'été.
Près de celle-ci, on trouve Le Bureau de poste. Ici, quoi que tu prennes (de ta poutine à ton burger en passant par les salades ou le mojito), ça te coûte 5$. De quoi sauver des centaines de petits étudiants fauchés, d'ailleurs l'endroit est toujours plein.


Pour accompagner ce post alcoolisé, je vous propose d'écouter un peu de 3 Accords, un groupe québécois qui me permet de lancer un p'tit clin d'oeil à Lu

mardi 14 octobre 2014

Pocahontas' soul, babe.

Les copains,

Toujours à l'auberge, Robin nous embarque, Vic et moi, dans les bois.


 

On passe par la baie Saint Paul aborder un navire au passage, mais après quelques avaries, comme disent nos copains les matelots, on quitte le rafiot ababouiné pour se perdre dans les grands arbres...






Et donc là, LA, tu sens le Canada comme tu l'as dans ta tête parce que t'as vu Into the Wild (oui je sais c'est l'Alaska maintenant-tu-te-tais.). Je vous laisse vous grignoter de jalousie :


Vic et moi, on voulait construire une cabane ici, et vivre de la pêche à la truite jusqu'à la fin de nos jours, mais en fait non. Et puis Robin a commencé à devenir un peu louche avec sa grenouille, on a préféré continuer à grimper.




Vic, c'est le garçon qui m'a offert la plus cool des cartes d'anniversaire jamais écrite. Elle est en français, elle est en chinois, elle est écrite, dessinée, tracée en caractères... Un petit trésor de délicatesse, comme un carré de chocolat dans ton café ou un éclat de rire, assis sur les cailloux.










Une fois en haut, on courrait partout, on sautait, on avait froid, on attendait comme des enfants le coucher du soleil. On est redescendus à la nuit tombée, je priais pour croiser un caribou.... Mais point de caribou dans la jungle obscure. En arrivant à la voiture, Robin me dit combien se prendre un orignal, c'est dangereux, que les bois sont juste à la hauteur du pare-brise et... OH PUTAIN FREINE ! Un orignal traverse tranquillement juste devant nous. Paisiblement.


Ça a vaguement réveillé Vic ;)


mercredi 8 octobre 2014

Québec City la Noble !

Mes petits scoubidous,

Hop ! Je saute dans un covoiturage vraiment - vraiment vraiment - chouette avec des québécois passionnants (merci Mathieu !), et me voici déposée à Québec... Après un tour complet de la ville pour que je ne sois pas perdue ;)
(re-merci Mathieu !)


Québec, on me l'a dit tout de suite, c'est "une ville de fonctionnaires". Ça veut dire qu'il y a de très belles maisons et que les quartiers étudiants tiennent le rôle, comme dit une de mes profs, "des favelas québécoises". Parce que des étudiants, il y en a beaucoup : mon université à elle seule, c'est 45 000 élèves. Ca fait de l'ambiance au village.

J'arrive donc à l'auberge Maeva (LOVE LOVE AMOUR TOUJOURS), où j'ai à peine à tendre ma carte d'identité pour que "la p'tite soeur de Lucie, celle que je l'ai vue il y a 3 ans c'était un bébé ! Un petit bébé ! Je te juuuure !" soit accueillie les bras grands ouverts. Roberto, c'est l'electron libre du siècle, celui qui ne sait n'être que lui-même : de la bienveillance en barre. Mais la bienveillance désinvolte, celle qui s'amuse - de ta connerie ou de ta présence.

J'y retrouve Anna et Pierre, qui étaient aussi Chez Jean : on décide de sortir se faire un tour en ville.




Devant le palais du parlement, tu peux faire ta petite cueillette : des herbes aromatiques, des tomates... L'open bar du hippie-végé ! T'es content !


Les québécois ont d'ailleurs une passion des panneaux à la con, je vous monterai un best of.



Québec est une ville plutôt appréciée des européens en mal de pavés et de vieilles briques : c'est une des seules old city d'Amérique du Nord (en 1608, c'était pas des chochottes). 
Avec ses chapiteaux verts et ses p'tites boules lumineuses, la ville prend son air de fête : Ca donne un côté Disneyland au château Frontenac, et un goût de Brighton au front de mer.




Je vous fait des vraies photos de la ville, ses ruelles, sa citadelle, son château, ses cailloux, même, si vous voulez, dès que j'en ai (avec les couleurs d'automne c'est de la bombe baby !)


A très vite les loups !


dimanche 5 octobre 2014

Montréal, la colorful

Les copains, Les articles qui suivent sont à rebours, mais enfin, vous avez tous l'habitude de ma non-ponctualité. Je vous explique donc Montréal en quelques mots, et puis je vous la re-raconterai à travers mes échappées post-crémaillère dans la grande ville. Lors de mon arrivée, j'ai rencontré beaucoup de gens vraiment cools, le temps de quelques parties de p'tit bac au crépuscule, attablés à une vieille table de bois, ou bien au petit jour au dessus d'une tartine au beurre de cacahuète et d'un bol de café. J'ai flâné dans les ruelles, dans le marché Jean Talon, dans les friperies... Peu de photos, je vous ferai des dessins-schémas quand j'aurais un peu de temps !


 


 Et puis est arrivée au coeur de la ville la Fierté Montréal - oui, la gay pride elle-même est traduite ici. L'ambiance est très drôle, de jolis garçons te mettent des colliers de fleurs autour du cou tandis qu'un grand black danse sur des talons de 12, lové dans un boa de plumes. Il y a une atmosphère incroyable, les bières coulent à flots, portées à bout de bras-plein-de-muscles au dessus de centaines de petites têtes dansantes. Tout le monde est là, que vous soyez gay ou non, jeune ou vieux, blanc, noir, ou bien roux. N'ayant pas de photos, je vous en mets quelques-unes attrapées ici et , pour vous donner un aperçu de cette cage aux folles :

vendredi 3 octobre 2014

Out of the blue

Salut mes petits chats !

Commençons par des excuses : à tous ceux dont je n'ai pas eu le temps de répondre, à ceux à qui je répond avec 15 ans de retard, sachez bien que ce n'est pas que je me moque de tous ces petits Houray! que vous m'envoyez : je manque juste de temps pour y répondre soigneusement.

J'ai des centaines d'histoires à vous conter, je vais essayer de reprendre le fil de ces dernières semaines québécoises. On va faire comme si.

16 août : ma petite maman m'aide à porter ma trentaine de kilos de chaussures et de nécessaire de survie jusque dans l'aéroport. Merci Mum, pour toute ta délicatesse et tes grandes épaules qui portent chaque inquiétude.

Me voici donc suspendue en baskets au dessus de ciel, les copains ! J'adore l'avion, les nuages cambrés, le ciel bleu qui fuit perpétuellement la nuit, les hôtesses de l'air en p'tite robe sexy. J'aime moins les gens dans l'avion. Les gamins sous acide, les mamans paniquées, je voudrais poser mes fesses SUR l'avion, là, comme tu t'assoies sur le toit de ta maison.

J'arrive à Montréal, je tente une négociation à la marocaine avec le taxi (échec), et me voici Chez Jean.

Chez Jean, c'est une auberge façon arbre à écureuil. T'es tout le temps entre deux étages, dans le minuscule escalier extérieur comme tu en trouves partout sur le plateau de Montréal. Ya des gens qui dorment un peu partout, des hamacs, une odeur de café et un vieux vans en chambre de secours. L'été, tu peux même dormir dehors.




Le lendemain, décalage horaire dans la gueule, je m'en vais boire un peu de sommeil dans le gazon du Mont Royal. Soudain, un immeeennse gros noir, avec un de ces Tshirt tie&dye comme on en fait plus depuis les 80s, se penche sur ma tête endormie, et me dit, montrant le soleil, puis sa propre peau : "Hey Babe, don't get too black !"
Montréal, capitale hippie. Les gens me font rire.

Je suis restée une petite semaine à Montréal, j'en ai avalé les couleurs par litres, dévoré du Kouign amann, rencontré des gens fort fort aimables voire formidables. J'aime cette ville. J'y retourne facilement le week end, elle n'est qu'à 15$ de Québec. Pour les non-étudiants fauchés, comprenez 2h30.

Votre petite Blue s'échappe, en vous dispersant quelques bisous dans son sillage. A très vite !